Au 21ème siècle, les contacts sont devenus essentiellement virtuels. L'ordinateur est devenu l'ami privilégié de l'Homme. Grâce à cette machine, il peut avoir un accès facile à ses fantasmes. Sa femme ne veut pas lui offrir une danse sensuellement érotique ? En un clic, il regarde avec envie une belle blonde à la poitrine artificielle qui bouge sexuellement son corps au rythme d'une mélodie qui n'existe même pas ! Qu'importe ! Il l'a eu son strip-tease ! Il pourra ensuite rejoindre tranquillement sa femme - celle qui porte officiellement LA bague - dans un lit douillet et tellement rassurant ! La blonde aura titillé sa libido ; il fera l'amour à madame sans une once de culpabilité ! Ce sont les joies de la nouvelle technologie : bien assis dans son fauteuil moelleux, l'Homme peut en une minute ouvrir les portes de ses fantasmes les plus fous et les réaliser, virtuellement ou concrètement en prenant rendez-vous avec celle ou celui qui aura l'audace d'y participer. Aucune trace de ce flirt avec l'interdit : en un clic, tout s'efface dans l'ordinateur. Ce qui aurait pu devenir une trahison deviendra juste un secret entre l'Homme et sa machine...

Mais au-delà de cette technologie source de malheur, il y a plein d'autres opportunités à la déchéance humaine. La distance géographique par exemple. De nos jours, quand on est à la recherche d'un emploi, on doit parfois accepter un poste éloigné de son lieu de vie. On se dit que l'amour aura raison des tentations purement physiques. On ne conçoit pas un seul instant que l'un ou l'autre pourra mettre en péril une relation de plusieurs années simplement pour vivre quelques heures de plaisir charnel. Naïveté quand tu nous tiens ! J'ai eu écho de certains hommes qui avaient une conception au paroxysme de la mienne. Aimer et coucher peut-être une chose parfaitement compatible. Aimer d'amour sa femme, celle avec qui on aura des enfants, celle qui peut-être portera un jour le nom de l'homme et coucher avec une autre juste pour le fun, juste pour entretenir son corps et ses capacités sexuelles, pour certains et certaines, c'est envisageable.

Alors moi, avec mes idées de moine, je commence à me questionner. Je ne dois pas être de ce siècle où tout est permis. Mes barrières morales m'interdisent d'imaginer un seul instant tromper la femme que j'aime. Je ne pense pas que ce soit la volonté qui m'empêche de commettre cet outrage à mon amoureuse, mais le manque total d'envie d'aller voir ailleurs... parce que pour moi, on ne couche qu'avec celle que l'on aime. Au début, je croyais avec fermeté que c'étaient essentiellement les hommes qui abusaient de cette fourberie. C'est en surfant sur différents blogs que je me suis rendue compte que les femmes pouvaient également avoir cette conception de l'amour libertin. Alors, là, je ne vous raconte pas comment je suis tombé de haut ! La tristesse, la déception et la peur m'ont envahies. Et oui, sur cette planète qu'est la nôtre, il y a aussi des filles qui jouissent sans complexe de leur corps. Qu'elles le fassent avec des hommes libres, pas de problème, mais qu'elles cherchent consciemment des hommes mariés juste pour avoir la jouissance extrême de se sentir supérieure à la pauvre femme qui attend gentiment son petit mari à la maison en préparant un bon repas, là, je dis non !

Voilà ma peur d'aujourd'hui. Qu'Internet fasse croire que la vie ailleurs est meilleure, plus exotique, sans soucis. J'ai peur de perdre mes idéaux parce que le monde qui m'entoure me les détruit à petit feu. Je rêve d'une vie simple basée sur la confiance et le respect. Je ne pense pas que ce soit impossible quand même ! Et pourtant, si. Il faut que je grandisse, que je sorte de cet univers de conte de fée où tout le monde il est beau et gentil. La vie d'aujourd'hui, ce n'est pas un roman avec une fin heureuse : ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants. Supercherie ! Non moi je crois en la confiance et la fidèlité et je le revendique haut et fort .. Je t'aime ma Danette ... aujourd'hui .et tous les autres jours plus qu'hier et moins que demain ....

J'ouvre grands les yeux : il est moche mon monde