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l'armée du crime
publié le 20/09/2009 à 18:19 |
Hier soir 21 h nous sommes allés au ciné voir le film de Guédiguian, l'armée du crime. J’en suis encore toutes émue....retournée, bouleversée...
Comment vous dire, même si certain détails m'ont
dérangés dans mon savoir des faits, j'ai plongé au cœur de cette reconstitution
comme un retour en arrière, comme si j'ouvrais le livre des souvenirs de ma
grand mère et de ses compagnons d'armes.
J’ai trouvé les acteurs excellents dans la luminosité
de leur humanité, et le rendue de cette absolue nécessite de vivre à toute
allure la moindre parcelle de bonheur.
Pour compléter le film et l'éclairer d'un filtre
historique je vous conseille vivement le livre MISSAK de Daeninckx
car c'est
un travail minutieux et précis 11 ans après, avec la rencontre clé de
différents personnages importants dans l'histoire.
Une chose qui m'a dérangé c'est cet échange d'argent
entre le responsable à lunettes et Manouchian???? Et aussi cette phrase qu'il
prononce "c'est ça ou on vous vire"
Je n'ai jamais eu connaissance de ce genre de
transaction salariale entre les FTP???? J’irai chercher des éclaircissements
sur cela car je n'en avais jamais entendu parler. J’ai le sentiment que cela
casse le mythe de l'engagement idéologique mais que tout cela était sous tendu
par des contingences financières....??? Comme s'il s'agissait d'un emploi comme
un autre.
Je n'ai pas souvenir d'avoir évoqué ce sujet avec ma
grand mère, ce qui est bien dommage. Évidemment il fallait bien vivre et
travailler pour vivre, j'ignorais totalement que
Plusieurs éléments dont je me souviens dans les
discutions avec Madeleine OBODA ma grand mère:
en particulier, la jeunesse de Thomas Elec et de
Marcel RAYMAN. elle a été agent de liaison à plusieurs reprise pour eux,
car contrairement à ce qui se voit dans le film, les armes n'étaient pas à
disposition comme ça semble l’être, elles étaient rares, les partisans
manquaient cruellement de munitions, et les fouilles étaient fréquentes, si
bien que pouvoir se promener ainsi avec son pistolet (sa pipe dans le langage
de résistant) à la ceinture....ça me semble invraisemblable. Ma grand-mère
m'avait raconté combien elle avait été émue, surprise, effrayée, par la
jeunesse de ces deux là!
l'histoire vrai issu du témoignage de ma grand mère,
c'est qu'elle amenait les pipes et les grenades sur le lieu de l'attentat caché
dans le fond du landau de Nadia (ma mère), que les deux jeune embrassaient
l'enfant en fouillant sous son matelas pour récupérer la "pipe"
allait tirer sur l'officier allemand désigné , puis quelques rues plus loin,
même manège pour se débarrasser des armes, et repartir les mains dans les
poches.car dès qu'il y avait attentat, il y avait fouille dans le quartier, on
fouillait des hommes, pas des landaus! Elle c'est aussi déguisée en femme
enceinte avec un faux ventre pour y cacher les armes, et là c'était une
embrassade qui permettait de les prendre ou les rendre. L’histoire du landau
est évoqué par Olga Bancic dans le film, mais les échanges d'armes qui sont
joués ne me semble pas vraisemblable....??? Une mallette, un cartable est un
objet voyant et peut donc être fouillé donc découvert! Cette femme,
Olga si elle fut arrêtée en même temps que les autres, et jugée coupable à la
va vite par le pouvoir le 18 février 1943 avec les 23 autres membres capturés,
a été transférée en Allemagne pour y être décapitée...on ne fusillait pas les
femmes, car les femmes ne méritaient pas une balles dans l'idéologie sexiste
des nazis....!
Pour la compréhension des spectateurs, les partisans
s'appelle par leurs noms et prénoms dans le film, or pour la plupart, ils ne
les connaissaient pas, question de sécurité! Ils se nommaient par leur nom de
guerre (leurs pseudos)
Olga était Pierrette, ma grand mère Catherine...ainsi
si l'on parlait sous la torture on ne pouvait révéler que de
fausses identités.
Dans le film, l’homme qu’on appelle Petra semble
livrer des noms de son plein gré presque, mais si l'on en croit le livre de
Daeninckx il a été torturé et comme il ne parlait pas on a commencé de torturer
sa femme sous ses yeux...c'est ça qui l'a fait parler...qui pourrait lui en
vouloir? On peut supporter la torture sur son propre corps mais sur sa femme? C’était
évidemment une catastrophe pour le groupe, mais aujourd'hui on sait que les
brigades spéciales les auraient arrêtés même sans ça, car leur filature étaient
d'une précision impressionnante!
Voilà j'aurais l'occasion surement de revenir sur ce
film et ce livre car c'est justement l'objet de mes recherches et de mon roman.
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J'ai lu que dans la résistance il y avait des bons et des méchants comme partout... les idéalistes et ceux qui veulent se remplir les poches...N'est-ce pas le reflet d'une société ? Il y a aussi les indifférents, mais ceux-là étaient confortablement ou moins confortablement installés dans leur fauteuil pendant la guerre ! Il y avait les courageux (à raison ou à tort) et les lâches... et puis il y avait les chats...ceux que tu es venue voir sur mon blog ;)...Les chats on les mangeait pendant la guerre... les rats aussi d'ailleurs... Vive la paix...
Bisous ma copinaute et bonne journée
oui, il y a des zones d'ombre dans l'histoire surtout "Qui les a vendus ?", rien n'est tout blanc ou tout noir dans ce bas monde.
Elisabeth de Caen !