Blog de alizarine
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J’entre au supermarché, les yeux dans le vague, un
petit creux à l’estomac : est-ce que j’ai faim ? Je
pousse péniblement le caddy à la roue faussée et j’y
dépose un pain sans couleur aux tranches trop fines
serrées frileusement dans leur sachet, un lourd
paquet de six briques de lait, deux steaks aplatis sur
polystyrène expansé. Quelle barbe, ces courses ! Je
croise un homme qui demande à son téléphone
portable quel riz choisir parmi les cinquante sortes
du rayon. Dix minutes d’attente devant le rayon
charcuterie, avant de réaliser que je n’ai pas pris le
ticket qui me donnera le droit d’être servie à mon
tour. Je reprends ma place dans la file d’attente. Ah !
Entendre encore aujourd’hui le rire jovial de mon
boucher bien enveloppé dans son tablier blanc à
bavette dans la jolie boucherie qui faisait l’angle de
la rue Bourdon : »ET pour la petite demoiselle,
qu’est-ce que ce sera aujourd’hui ? » Je sursaute. Ca
y est, une vendeuse crie mon nom : « Numéro
56 ! »Je colle dans le caddy mon paquet orné d’une
étiquette à code barre agrafée. Je longe les
interminables rayons de surgelés, poissons morts,
morts, morts, glacés, petits pois petits cailloux sans
goût, steaks hachés conditionnés par dix ou vingt qui
iront traîner dans les congélateurs ménagers après
des séjours dans des entrepôts réfrigérés, des camion
frigorifiques, des coffres à surgelés du magasin. Je
passe sans envie devant les tomates liftées et
inodores ,les pommes et poires qui semblent sortird’une fabrique industrielle..
Et pour la petite dame ?
Ce ne sera rien de plus ce soir.. …
enfin bon faut les faire quand même..
bisous et puis faut rester motivée
Bel exposé... bon appétit mon amie... gros bisoussss