Hier matin donc, je suis allée au marché avec trois bambins, un chien, un sac rouge et une poussette. Mon mari et mon fils sont venus avec moi, donc je me suis dit que cela allait être bien plus facile que je ne le pensais. Au début tout allait à merveille, Balou ne tirait pas sur sa laisse, Lore et son petit cousin se donnaient la main et marchaient sagement devant moi, les hommes papotaient et moi je poussais la poussette avec dedans un petit bonhomme de un an et quatre mois .Et puis les hommes se sont mis à marcher plus vite,les enfants se sont mis à sauter, et à courir dans tous les sens. Le chien a voulu faire pipi à chaque poteau et le petit n’a plus voulu rester dans sa poussette.
A la première étale, mon fils a acheté des olives. Le marchand a donné des figues fraîches aux enfants qui ont mis moins de temps à les recracher qu’à les recevoir. A la deuxième étale pendant que j’achetais trois éponges j’ai perdu tout le monde de vue. A la troisième étale j’ai retrouvé tout le monde, mais je n’ai rien acheté, parce que mon fils avait un besoin urgent d’aller chercher de l’argent à la banque et que pendant cela j’ai surveillé Lore et Warre qui pendaient la tête en bas à une barricade, pendant que mon mari était en train de bavarder avec une connaissance deux cent mètres plus loin. A la quatrième étale j’ai acheté un poulet grillé et j’ai perdu mon fils qui était parti avec le reste de la compagnie Puis on a retrouvé mon fils devant des mandarines, on a retrouvé Lore et son cousin devant une laitue, qui discutaient du prix élevé des légumes ( ?) et on a retrouvé mon mari qui parlait avec la laitière. On est rentrés sains et saufs et l’après-midi a été rude, mais joyeuse. Ce matin, on a retravaillé à ma culture générale et ce soir on se déguisera en fées carabosses. Elle est pas belle, la vie ?