... Hier , j'ai passé la journée comme dans du coton, vaseuse, sans appétit...

ça s'est soldé par une crise, mais une petite, tout à fait gérable, qu'on a tout à fait gérée.

Aujourd'hui, c'est l'Homme qui a le dos bloqué. Il devait partir pour Avignon une semaine en formation et je devais en profiter pour passer deux jours chez mes parents, histoire de terminer les vacances. J'étais contente de passer du temps avec eux, puis d'avoir un peu mon appart' pour mon toute seule même si je n'aime pas savoir l'Homme loin de moi.

Là, pour le coup, il y a peu de chance qui parte. On a appelé un sos médecin, on attend. Il est allongé, il ne peut pas faire grand chose d'autre. Il fait peine à voir. J'ai passé deux heures à le masser, ça soulage un peu. Il a pris des antidouleurs. Mais à table, il souffrait le martyre rien qu'à remonter le bras pour porter la fourchette à sa bouche. Le pauvre !

Tout ça pour dire que quand les galère s'enchainent...

Le seul point positif dans tout ça (oui, là j'ai besoin de positiver), c'est que je suis étonnée que tout ça ne provoque pas d'envie boulimique. J'ai de la sauce au chocolat et de la chantilly dans mon frigo, j'ai des liégeois en mousse ou en crème, du miel, de la confiture et même un fonds de nutella, je dois pouvoir trouver facilement les mini paquets de Dragibus de l'Homme (mal) planqué, il reste deux cônes au chocolat au congélateur... Et en salé, j'ai encore un peu de charcuterie de la raclette de mardi, du fromage à volonté, du pain par dessus la tête, une barquette de beurre à peine entamnée.

L'Homme est couché et ne risque pas de bouger.

Je pourrais me goinfrer à me faire exploser le ventre.

Et je suis sûre qu'il y a un an, dans la même situation, j'aurais ingurgité de la banane au chocolat et à la chantilly jusqu'à en vomir, je me serais baffré de tartine de beurre et de miel jusqu'à l'écoeurement ou j'aurais masqué mon haleine de fromage à coup de jus de fruit additionné de sucre.

Et là, j'en ai pas envie.

Même pas après avoir écrit tout ça.